Les routes mauriciennes sont belles ; on ne se lasse pas de s’y promener en voiture, à vélo ou à moto. Parmi, celle qui serpente le littoral sud-ouest avec des vues étincelantes sur le lagon azuré et les pentes verdoyantes. Pas étonnant qu’elle a été désignée 10e plus belle route du monde par Le Petit Futé. Le point d’orgue de cette route est sans conteste le rocher de Macondé. Passage obligé pour se prendre en photo et admirer les eaux turquoise de l’océan Indien et les hauteurs de l’île.
Sur la carte de l’abbé de la Caille
Sur la carte de l’abbé de la Caille (Nicolas-Louis de La Caille ) datant de 1753, ce promontoire est visible sous le nom de Cap Brabant. Le changement de nom interviendra par la suite avec les aléas de l’esclavage, car ce rocher aurait servi d’abri aux esclaves fugitifs, en particulier, les Makondés. Ils seraient issus du nord du Mozambique et feraient partie d’une population de langue bantoue d’Afrique australe vivant également dans le sud-est de la Tanzanie.
Si aujourd’hui la route est facile d’accès et praticable en tout temps, cela n’a pas toujours été le cas. La première route fut construite dans les années 1920. Mais par mauvais temps, elle était souvent inondée par les déferlantes marines ou les eaux de pluie dévalant la montagne. Grâce à la construction récente d’un pont, le radier n’est plus qu’un vestige d’un autre temps. La route a été bien aménagée et on peut désormais se garer plus facilement pour aller sur le rocher. Au retour, n’hésitez pas à aller voir le marchand en face qui propose un jus de fruits et légumes dont il garde jalousement le secret. Un must pour son côté rafraîchissant, mais aussi pour une saveur inconnue et délicieuse.