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Ile Durable

Une association pour améliorer l’horticulture et l’environnement

November 19, 8:08 pm

Notre agriculture est bien malade et les organismes gouvernementaux chargés de veiller dessus sont des éléphants blancs, avance Manand Baldawoo, fondateur et propriétaire de Serre de Palma, une entreprise qui habille Maurice de vert. Face à cette situation qu’il juge catastrophique, il a lancé une association, l’International Society of Horticulture Science and Environnent, pour permettre des échanges entre horticulteurs et améliorer notre agriculture ainsi que notre environnement.

Donner des plantes en cadeaux

Pour cet entrepreneur, la situation de notre secteur agricole ne date pas d’hier. « L’AREU et le FARC qui ont fusionné pour devenir FAREI étaient des éléphants blancs. Et la nouvelle organisation qui devait être meilleure, on ne la voit pas. Le fonctionnement de cet organisme est lamentable. À titre d’exemple, si vous cherchez une plante endémique, il faut écrire et attendre une éventuelle réponse du préposé pour aller chercher la plante. C’est très triste ».

Pour cet horticulteur autodidacte, il aurait fallu donner les plantes en cadeau. « Nous avons aujourd’hui la culture tissulaire (tissue culture) qui permet la propagation rapide. Il y a tellement de nouvelles technologies mais à l’Agriculture on en est à des années-lumière. Le FAREI est embourbé dans les lourdeurs administratives et le statut de fonctionnaires n’aide pas à la productivité ».

Il est aussi très critique de l’avenir des étudiants d’agronomie. « J’en connais qui doivent se résoudre à travailler comme secrétaire dans des entreprises. Il faut les encourager par un soutien des autorités qui devraient mettre à leur disposition des terrains, une assistance financière et un accompagnement du FAREI jusqu’à la fin des études et même après ».

Selon lui, la situation qui a découlé de la pandémie devrait nous inciter à revoir notre modèle d’agriculture. « Nous devrions nous inspirer d’Israël, un pays désertique et aride, qui nourrit non seulement le Moyen-Orient mais aussi d’autres pays du monde. L’avance technologique de ce pays est phénoménale. À Maurice, un pays tropical, nous avons des conditions idéales mais à chaque sécheresse nous nous tournons vers l’importation de ce pays. De toute façon, la sécheresse est aussi de notre faute. On devrait faire des mini-réservoirs un peu partout pour alimenter les grands réservoirs et empêcher la perte d’eau. Que se passera-t-il quand nous aurons une population de plus de 3 millions de personnes (en incluant les touristes) », se demande-t-il.

Face à ce constat qui s’aggrave d’année en année, selon l’entrepreneur, Manand Baldawoo tente de combler les lacunes en se formant en autodidacte et recherchant des connaissances à travers le monde. Dans sa quête, il tombe un jour sur l’International Société of Horticulture Science (ISHS) basée en Belgique. Cette société fondée en avril 1959 en tant que réseau mondial d’horticulteurs et de scientifiques horticoles recherchant une coopération internationale, est aujourd’hui un véritable réseau mondial comprenant plus de 60 000 personnes, universités, gouvernements, institutions, bibliothèques et sociétés commerciales. L’ISHS est devenue le cadre le plus vaste et le plus important pour la science horticole et offre à ses membres une plateforme leur permettant de partager des connaissances à l’échelle internationale.

Manand s’affilie à l’ISHS à titre individuel et assiste au symposium de l’organisation en 2018 en Turquie. Lors de cette conférence, il apprend, entre autres choses, la possibilité de cultiver des fruits en serre ce qui permet une diminution de l’utilisation de pesticides et autres produits chimiques.

Il remarque que beaucoup de pays interdisent l’importation de fruits et légumes de pays faisant une surutilisation de pesticides. Il est d’avis que les étudiants mauriciens en agriculture et agronomie devraient avoir la possibilité d’assister à ce type de conférences et symposiums pour se tenir au courant des dernières avancées dans ces domaines. « Les recherches qui ont coûté des fortunes sont à notre disposition lors de ces symposiums », soutient-il.

 

Manand est d’avis que Maurice pourrait devenir « un leader et un modèle en matière d’agriculture ». « Nous vivons dans un pays tropical. Si nous arrivons à gérer notre approvisionnement en eau, nous pourrons être la référence de la région. Nous devons nous inspirer d’Israël, un pays désert, qui est aujourd’hui un grand pays exportateur de fruits et légumes. Il nous faut aussi arrêter de politiser la distribution de terres pour l’agriculture et donner aux gens qui s’impliquent vraiment ». L’autre difficulté à résoudre urgemment est, selon lui, le manque de main-d’œuvre. « Si nous voulons vraiment progresser comme Singapour ou Dubaï, il faut encourager l’apport de main-d’œuvre étrangère, tout en s’assurant d’un cadre légal qui leur donne de bonnes conditions de vie ».

Fort de cette expérience, il lance l’International Société of Horticulture Science and Environnent (ISHSE) à Maurice en 2019. Une douzaine de personnes sont déjà membres de l’association et Manand appelle les amoureux de l’horticulture à se joindre à elle. « L’association pourrait aider à améliorer notre agriculture et notre environnement avec le partage des connaissances lors des échanges. Nous pourrons aussi militer pour que des législations nécessaires soient mises en place. Par exemple, pour que tout développement foncier inclût non seulement des espaces verts mais la plantation des arbres dans tous les coins ».

 

Infos et renseignements

TEL : 52551259

E-mail : baldawoo@intnet.mu

A society to improve horticulture and the environment

Our agriculture is very sick and the government agencies responsible for looking after it are white elephants, » says Manand Baldawoo, founder and owner of Serre de Palma, a company that dresses Mauritius in green. Faced with this situation, which he considers catastrophic, he has launched an association, the International Society of Horticulture Science and Environment, to allow exchanges between horticulturists and improve our agriculture and our environment.

For this entrepreneur, the situation of our agricultural sector is not new. « AREU and FARC, which merged to become FAREI, were white elephants. And the new organisation, which was supposed to be better, we don’t see it. The functioning of this organisation is lamentable. For example, if you are looking for an endemic plant, you have to write and wait for a possible response from the attendant to go and get the plant. It’s very sad.

For this self-taught horticulturist, the plants should have been a gift. « Today we have tissue culture, which allows rapid propagation. There are so many new technologies, but in agriculture, we are light-years away. FAREI is mired in red tape and the status of civil servants does not help productivity.

He is also very critical of the future of agronomy students. « I know some of them who have to make up their minds to work as secretaries in companies. They should be encouraged by support from the authorities, which should provide them with land, financial assistance, and support from FAREI until the end of their studies and even afterward.

According to him, the situation resulting from the pandemic should encourage us to review our model of agriculture. « We should be inspired by Israel, a desert and arid country that feeds not only the Middle East but also other countries in the world. The technological advance of this country is phenomenal. In Mauritius, a tropical country, we have ideal conditions, but every time there is a drought we turn to import from that country. Anyway, the drought is also our fault. We should make mini-tanks everywhere to feed the large reservoirs and prevent water loss. What will happen when we have a population of more than 3 million people (including tourists), » he wonders.

Faced with this situation, which is getting worse every year, according to the entrepreneur, Manand Baldawoo is trying to fill the gaps by training himself as a self-taught person and seeking knowledge from around the world. In his quest, one day he comes across the International Society of Horticulture Science (ISHS) based in Belgium. This society, founded in April 1959 as a worldwide network of horticulturists and horticultural scientists seeking international cooperation, is today a truly global network of over 60,000 individuals, universities, governments, institutions, libraries, and commercial companies. The ISHS has become the largest and most important framework for horticultural science and provides its members with a platform to share knowledge internationally.

Manand joins the ISHS as an individual and attends the organisation’s symposium in 2018 in Turkey. At this conference, he learns, among other things, about the possibility of growing fruit in greenhouses, which reduces the use of pesticides and other chemicals.

He notes that many countries prohibit the import of fruit and vegetables from countries that overuse pesticides. He believes that Mauritian students in agriculture and agronomy should have the opportunity to attend such conferences and symposia to keep abreast of the latest developments in these fields. "The research that has cost us fortunes is available to us at these symposia," he says.

Building on this experience, he is launching the International Society of Horticulture Science and Environment (ISHSE) in Mauritius in 2019. A dozen people are already members of the association and Manand is calling on horticulture lovers to join. « The association could help to improve our agriculture and our environment by sharing knowledge through exchanges. We could also campaign for the necessary legislation to be put in place. For example, so that all land development includes not only green spaces but the planting of trees in all corners.

 

Contact details

TEL: 52551259

E-mail: baldawoo@intnet.mu

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