fbpx Skip to content

Our people

José Legris : une vie au service de la ravanne

February 8, 12:01 pm

Elle résonne sur nos plages en été, elle rassemble et fait danser petits et grands ! La ravanne est l’incontournable de la musique locale. Face aujourd’hui à une concurrente redoutable, la ravanne synthétique, ce patrimoine ancestral a trouvé un défenseur ardent en la personne de José Legris. Dans son nouvel atelier à Rivière du Rempart, il nous raconte son combat et livre les secrets de la fabrication de cet instrument inséparable du séga national.

Fils du visage emblématique du séga, Michel Legris, José s’est retrouvé dans ce milieu très jeune. L’aventure commence en 1972. « Tout a commencé quand j’avais neuf ou dix. Mon papa avait remporté la compétition Sugar Times. À l’époque il s’était acheté trois ravannes mais malheureusement l’une d’elles s’était abîmée. Par faute de moyens, mon père ne pouvait effectuer les réparations. C’est alors qu’il décide de les faire lui-même avec les moyens du bord. C’est à partir de là que l’aventure a vraiment commencé. Et j’ai appris le métier avec mon père », raconte l’habitant de Plaine des Roches.

En grandissant, José suit les pas de son père et devient lui aussi musicien. « Avec mon père on allait souvent jouer dans des hôtels. Grâce à la ravanne, j’ai eu l’occasion de découvrir de nombreux pays notamment les États Unis d’Amérique », poursuit-il. Passionné par la ravanne, le ségatier s’est spécialisé dans sa fabrication et en a fait son métier depuis plus d’une trentaine d’années.

Author
52 articles

Les méthodes de fabrication à la main de la ravanne ont beaucoup évolué. Autrefois, on découpait un morceau de bois dans un « pye lakol » (l’arbre de colle à gomme), que l’on clouait pendant qu’il est encore vert. Après une période de séchage suffisamment longue, le bois courbe. En attendant, la peau de tambour, habituellement une peau de chèvre, aura été préparée. Une fois nettoyée, la peau est trempée dans une solution à base de citron vert, grattée puis mise à sécher. Après ce processus, la peau est tendue sur un cercle en bois qui formera la base de l’instrument.

José Legris nous raconte comment il procède. « Comme tout métier, la fabrication de ravanne est très longue et demande beaucoup de patience. Dans un premier temps, je récupère la peau de cabri chez des amis, une fois à la maison je la prépare. Je les mets à tremper dans de la chaux pendant quelques jours. Ensuite, il faut enlever tous les poils et les résidus de chair. Une fois cette étape terminée, il faut la faire sécher à l’air libre ».

Dans le temps, la peau était fixée en place avec de la colle à base d’amidon et de grains de tamarin écrasés, mais la technique moderne consiste à étirer la peau de l’animal grâce à des cordes. « Pour fabriquer une ravanne de a à z, il faut compter 10 à 15 jours. Cela prenait plus de temps auparavant mis avec de la pratique et l’expérience, ça va plus vite », explique le percussionniste.

Auparavant, avant de créer sa musique, la ravanne était réchauffée sur un feu de camp de manière à tendre la membrane, ce qui permet d’optimiser l’acoustique. José Legris a modifié cela. « La ravanne traditionnelle est bien plus qu’un instrument, c’est notre patrimoine. Il faut la préserver et la sauvegarder. Avec l’émergence des instruments à percussion synthétique, la ravanne traditionnelle avait un peu perdu de sa popularité. J’ai dû m’adapter et trouver une technique spécifique pour traiter la peau qui ne nécessite pas de chauffage. Il faut admettre que le son de la ravanne synthétique n’égale pas « ene bon lapo cabri ».

Les ravannes sont en vente dans son atelier entre Rs 2 500 à Rs 5 000 dépendant de la taille de l’instrument. Afin de préserver ce patrimoine, José donne également des cours initiation à la ravanne dans son atelier à Rivière du Rempart. Pour toute autre information appelez au 57857962 ou 4129825.

José Legris: a life in the service of the ravanne

It resounds on our beaches in summer, it brings people together and makes them dance, young and old! The ravanne is an essential part of local music. Faced today with a formidable competitor, the synthetic ravanne, this ancestral heritage has found an ardent defender in the person of José Legris. In his new workshop in Rivière du Rempart, he tells us about his struggle and reveals the secrets of the making of this instrument which is inseparable from the national sega.

Son of the emblematic face of the sega, Michel Legris, José found himself in this milieu at a very young age. The adventure began in 1972. « It all started when I was nine or ten. My dad had won the Sugar Times competition. At the time he had bought three ravannes, but unfortunately, one of them was damaged. My father could not afford to repair it. So he decided to do it himself with the means at hand. That’s when the adventure began. And I learned the trade with my father, » says the resident of Plaine des Roches.

As he grew up, José followed in his father’s footsteps and also became a musician. “With my father, we often played in hotels. Thanks to the ravanne, I had the opportunity to discover many countries, especially the United States of America,” he continues. Fascinated by the ravanne, the segatier has specialised in its manufacture and has made it his profession for over thirty years.

The methods of making ravannes by hand have evolved considerably. In the past, a piece of wood was cut from a “pye lakol” (gum glue tree) and nailed together while it was still green. After a sufficiently long drying period, the wood would curve. In the meantime, the drumhead, usually goat skin, will have been prepared. Once cleaned, the skin is soaked in a lime solution, scraped and then dried. After this process, the skin is stretched over a wooden circle that will form the base of the instrument.

José Legris tells us how he does it. “Like any other craft, making a ravanne takes a long time and requires a lot of patience. First of all, I collect goat skins from friends, and once at home, I prepare them. I soak them in lime for a few days. Then I remove all the hair and flesh residues. Once this is done, it has to be air-dried”

In the past, the skin was fixed in place with glue made from starch and crushed tamarind seeds, but the modern technique is to stretch the animal’s skin with ropes. “It takes 10 to 15 days to make a ravanne from scratch. It used to take longer, but with practice and experience, it goes faster now,” explains the percussionist.

In the old days, before creating his music, the instrument was heated over a campfire so that the membrane was stretched, which optimised the acoustics. José Legris has changed that. « The traditional ravannes is much more than an instrument, it is our heritage. It must be preserved and safeguarded. With the emergence of synthetic percussion instruments, the traditional ravanne had lost some of its popularity. I had to adapt and find a specific technique for treating the skin that did not require heating. To be honest, the sound of the synthetic pan does not equal a « good lapo cabri ».

The instruments are on sale in his workshop between Rs 2,500 and Rs 5,000 depending on the size of the instrument. To preserve this heritage, José also gives introductory courses in the use of ravanne in his workshop in Rivière du Rempart. For further infor

Culture
News

Show Your Support

Partager sur facebook
Facebook
Partager sur whatsapp
WhatsApp
Like it 17